jeudi 11 octobre 2012

Sérénité matinale


Décarie, déserté?

Décarie, 8h
   Je commence ma marche un dimanche à 8 h du matin au sud de la ville au coin de Décarie et Queen Mary. J’habite proche de ce secteur et je m’attendais à une moindre d’activité. Étant une autoroute construite pour accueillir des automobiles et bordé de tours de bureaux et des institutions, je me demande, ou est le bruit? Ce n’est pas ce genre de calme qui habite Décarie. Il y a zéro vivacité et dynamisme! Les voies et les espaces de stationnements sont vacants!À cette heure-là, grâce au manque de voitures et de piétons, je ralentis mes pas afin de pouvoir me balader pour capter chaque petit détail dans les coins des petites ruelles. Contrairement à ce que je pensais, cette relation entre le lieu et les gens est différente de ce que je pensais.  Cette autoroute inanimé et calme m’invite à explorer ses composantes qui ont créé ce calme inattendu. Je suis surpris du confort ressenti. Je m’attendais à croiser des gens, je cherchais constamment des piétons, tout comme moi, qui se baladent pendant ce beau matin. Mais, un soudain changement me déstabilise, un camion de nettoyage passe rapidement sur la voie de côté afin de nettoyer le bord du trottoir. Ce sentiment de surprise m’a frappé en premier parce que connaissant ce secteur comme chez moi, comme étant une autoroute achalandé et non étant tranquille, le bruit du camion m’aurais surement était indifférent.
 
Pause enchantée

Parc Mackenzie-King
   Les résidents encore endormi, je décide de passer par le parc entre Cote-Sainte Catherine et Saint-Kevin. C’est certainement un matin où le calme règne en maitre, un matin réveillé par le chant des oiseaux et enchanté par la présence des écureuils au-dessous des ombres des arbres. Je n’entends que mes pas qui écrasent les feuilles mortes. Cette balade dans le parc me rend conscient que je peux m’assoir tout seul, afin d’admirer ce spectacle végétal vibrant de paix et d’harmonie. Je me sens à l'aise, je me sens chez moi. Cette courte pause contemplative m’a permis de remplir une énergie sereine. C’était certes, ce dimanche magique qui a amplifié ma joie naturelle. La seule activité dans mon voisinage est les écureuils qui s’approchent, puis s’éloignent. Je suis en train de me préoccuper par de petites choses qui ne se révèlent qu’auprès d’un grand moment de silence et d’observation, comme toutes les bêtes et bestioles qui y vivent et qui se tapissent sous les feuilles mortes. En effet, dans n’importe quelle direction que je me tourne, je trouve quelque chose d’intéressant, de passionnant. J’ai quitté cet environnement paisible pour reprendre mon trajet sur Cote-Sainte-Catherine.

Contemplation de l’isolement

   Arriver au coin de Victoria et Cote-Sainte-Catherine, cette intersection à une ambiance différente parce qu’il y a un peu plus de l’activité, minime, mais tout de même. De là, je me suis assis sur un banc en face du métro pour simplement examiner l’ambiance et regarder les gens qui passent. Je commence à voir un peu de voitures, pas de camions ni d'autobus, mais juste des voitures. Il faut dire qu’il n’était que 8 h 45. A cette heure, il y a néanmoins un peu plus d’animation : des piétons entrent et sortent de la station de métro. Ce qui me choque par contre, c’est bien l’indifférence des gens envers tout ce qui se passe dans leur voisinage. Vivant dans leur petit monde, voulant juste parcourir le trajet de A à B, ils ne portent pas attention à ce qui les entoure, à ce qui se passe autour, aux gens qu’ils croisent. Huit personnes sur dix portent leurs écouteurs et regardent droit devant, marchent rapidement en regardant le sol. 
Métro Côte-Sainte-Catherine, l'indifférence règne
Même si je me trouve au milieu de ce va et vient, je me sens isolé. Spectateur. Seul sur mon banc a regardé la scène. Comment peut-on circuler ainsi sans regarder autour? Face à cette indifférence des gens je veux juste reprendre mon chemin, refaire part de cette activité matinale.

Tournant non désiré

Rue Légaré
Hôpital juif, Côte-Des-Neiges
    Suite à une trentaine de minutes de marche entre les résidences, le rythme de mes pas me guide vers rue Légaré qui est apparemment est bloquée à cause des travaux. J’ai présumé ne trouver personne puisque c’est un dimanche. Je me suis dirigé au cœur de la construction pour avoir une idée de ce qui se passe. Oui, je suis curieux. Je remarque une nouvelle conception architecturale sur la rue Weird, pour la transformer en une avenue piétonnière. Cette rue me guide jusqu’à l’hôpital juif. Un édifice, un endroit, une institution qui me donne le chagrin, qui me rend triste. Une personne de ma famille est en train de souffrir dans cet hôpital, je voulais juste continuer mon chemin comme si tout cet espace n’existait même pas. En ce moment, que ce soit le silence ou le bourdonnement, je suis perdu, je ne peux même pas retracer le trajet que j’ai pris pour me rendre à la rue Lavoie. Ce lieu a influencé mon comportement, mon attitude et ma façon de voir les choses. Ainsi, je me suis juste éloigner, en reprenant un chemin entre les résidences des rues Dupuis, Lavoie et Isabella, tout en espérant de trouver une atmosphère décontractée.

Fin catholique 

Oratoire Saint-Joseph
   Je suis arrivé au coin de Queen Mary et Victoria situé au flanc Nord-Ouest du mont Royal. Après être passé à côté des centaines de résidences tout au long de mon trajet, après avoir fait une marche soi-disant calme, je remarque un accroissement de la circulation automobile et piétonnière. Je regarde vers l’ouest, je vois des petits commerces, la station de métro Snowdon et pas mal de piétons. Je regarde vers l’est, la première chose qui me tombe sous l’œil, l’Oratoire Saint-Joseph. Pour y arriver, il faut traverser une pente ascendante vers l’Université de Montréal bien encadrée par des bâtiments résidentiels. C’est ce que je décide de faire. Durant ma montée, 7 autobus touristiques de différentes compagnies passent à côté de moi. Cet édifice de culte me donne l’envie de marcher et d’admirer ce potentiel historique. Deux dames âgées me demandent si je peux les aider à se rendre à l'autobus local pour se rendre à l’entrée principale de l’Oratoire. En prenant sa sacoche et ses deux gros sacs remplis d’habits, mes yeux se perdent dans cette structure unique, dans ce volume impressionnant. Ainsi, je décide d’y faire une petite visite « catholique ». Environ 30 minutes après, je continue mon trajet par le chemin de polytechnique, ou je ne rencontre personne! Même pas un écureuil! Tout un trajet qui me donne une nouvelle vision de la ville. Pour terminer mon parcours, je me rends à l’Université de Montréal. Se disant qu’une marche au hasard, un dimanche matin, fut une randonnée agréable.
Chemin de l'école Polytechnique
Marc Diab
« Ce n’est pas la destination qui compte, c’est le voyage »

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