Maisons de briques et familles font bon ménage
Maisons de brique en rangée, rue Mackenzie |
En débutant ma marche au nord-ouest du secteur Côte-des-Neiges/Outremont,
je remarquai à quel point le chemin de fer semble avoir eu une grande influence
sur le développement du secteur. Tout d’abord, on y retrouve de vieux vestiges
d’ancienne industrie (soit toujours en fonction ou abandonné). En m’avançant dans le secteur
résidentiel voisin aux alentours des rues Vezina et Mackenzie, j’ai vu
plusieurs maisons qui ressemblaient aux industries des alentours. Elles sont
faite entièrement de briques brunes, elles sont cubiques et en rangée. Ceci
évoque pour moi un petit manque d’originalité, car l’homogénéité est trop
présente à mon goût. Visuellement parlant, ces maisons suivent toutefois bien la
tendance « industrielle » du quartier par ses matériaux et ses couleurs
qui ressemblent beaucoup aux complexes industrielles d’antan. Considérant sa
localisation et son environnement immédiat, je vois ici la possibilité pour une jeune
famille, qui trouve travaille dans le secteur, d’habiter un logement
suffisamment grand pour y abriter une famille de taille moyenne sans avoir à
débourser une énorme somme pour le loyer. Malgré l’allure monotone brunâtre des
façades, je me sens bien dans ce quartier, car la présence abondante d’arbre
améliore, selon moi, la condition de vie des citadins.
Un
surprenant quartier pour enfant
Garderie, rue Courtrai |
Toujours à l’ouest de la Côte-des-Neiges, dans ce petit quartier dont
l’histoire industrielle est apparent (ex : présence de voies ferrées,
complexes industrielles abandonnés ou vieillissants), je fus surpris de
remarquer à quel point le quartier semble bien aménagé pour les jeunes
familles. Tout d’abord, je remarquai au long des rues Mackenzie et Courtrai, un
nombre ahurissant de garderies privées localisées dans des immeubles
résidentiels. Plus précisément, ce sont probablement des mères de famille qui
ont transformé leur milieu de vie en milieu de travail pour, entre autres,
servir à la communauté. Tel que vu sur les photos ci-dessus, j’ai retrouvé
au-dessus de 5 garderies résidentielles sur la même rue entre deux
intersections. Il va de soi de dire que les jeunes familles sont fortement
présentes dans ce quartier et cela me surprend, car je ne m’imaginais pas
Côte-Des-Neiges de cette façon.. De plus, une fois rendu sur la
Côte-des-Neiges, j’ai retrouvé une maison de naissance, une autre institution qui
pourrait encourager la forte densité des jeunes familles dans ce secteur.
Les parcs : qualité de vie pour un quartier
Module pour enfants, rue Wilderton |
Enfin, je remarque à quel point le nord-ouest de Côte-des-Neiges acclimate
les conditions nécessaires pour une famille avec de jeunes enfants. En plus
d’une abondance d’espaces verts pour profiter des belles journées, la plupart
sont muni d’aire de jeux destinés aux bambins. Le parc Kent, situé au nord de
Van Horne et adjacent à l’est de la rue Côte-des-Neiges est muni de plusieurs
infrastructures sportives pour assurer que les jeunes qui désirent bouger puissent
jouir des infrastructures nécessaires à une distance raisonnable de leur
domicile.
Je fus même très agréablement surpris lorsque j’ai remarqué, tel que
vu dans la photographie ci-dessous, la présence d’un stationnement réservé aux
familles à l’une des entrées du parc. De plus, tout au long des rues résidentielles
telles que Hudson et Appleton, j’ai remarqué la présence de pancarte
mentionnant que celles-ci sont des corridors scolaires où les traverses
piétonnes sont nombreuses et que la limite de vitesse tolérée est de 30 km/h.
Je crois que les installations nécessaires pour protégés les enfants et
encourager la vie en ville pour les familles représente à quel point ce
quartier est orienté pour promouvoir la vie en ville sécuritaire pour les
jeunes enfants.
Stationnement familiaux, parc Kent |
Une fracture économique
Frontière Ville Mont-Royal et Côte-Des-Neiges |
Au Nord du terrain à l’étude passe un long chemin de fer qui modifie
plutôt fâcheusement le paysage. En plus de forcer la construction de viaduc et
d’impasse pour les voitures, j’ai remarqué que le chemin de fer sert de ligne
de ségrégation entre les deux types de populations qui vivent dans ce secteur. On
retrouve de vieilles industries désuètes à quelques pas de luxueuses maisons de
ville. De plus, j’ai vu que, de l’autre côté du chemin de fer, on retrouve la
ville Mont Royal, un des quartiers les plus riches et huppés de la région. Ce
contraste entre les riches et les pauvres à proximité me choque et me force à
me questionner sur la répartition des logements abordables opposés aux
logements dispendieux.
Sur le chemin Bates, j’ai remarqué une rénovation
urbaine forte par l’installation de géant complexe condo dans un secteur
industriel dont sa survie semble être en péril. Je pense que cette
transformation sera positive pour le quartier puisqu’elle amènera un vent de
nouveauté. Toutefois, toute cette rénovation se fera à quel prix.
Expulsera-t-elle les pauvres au profit des riches ?
Côte-Des-Neiges : Le cosmopolite
Bibliothèque interculturelle, Côte-Des-Neiges |
Tout au long de ma
marche, de Décarie en traversant Côte-des-Neiges, Van Horne jusqu’à l’avenue
Vimy, j’ai remarqué une présence prononcée
de différentes ethnies autres que blanche/québécoise. Plusieurs communautés se
côtoient dans ce secteur ce qui oblige la présence accrue de différents
commerces cosmopolites et différents instituts souvent reliés à leur religion. Je
me plaie dans ce genre de secteur puisque c’est le genre d’endroit où on peut
savourer différents mets des quatre coins du globe dû à cette mixité ethnique.
Pour ma part, j’adore vivre dans un endroit où les différentes saveurs et
odeurs nous laisse voyager tout en restant sur place. De plus, j’ai été
agréablement surpris que toutes ces communautés sans côtoient sans friction
apparente. En généralité, les tensions culturelles créent certains froids entre
certaines communautés, mais le quartier Cote-Des-Neiges pourrait être une
exception à cette règle.
Parmi les populations arabes, latines, noires, etc.,
je remarquai une présence notable de la communauté juive dans ce secteur. Au
fait, je retrouvais plusieurs marcheurs dont l’habit démontrait clairement
l’appartenance à cette religion. En plus de l’hôpital juif qui se situe dans ce
secteur d’étude, j’ai retrouvé plusieurs institutions juives destinées à
faciliter leur intégration dans Montréal tel un centre hébergement pour
personnes âgées juives, des boulangeries Cacher, des centres socioculturels
juifs ou bien simplement des ambulances dont les écriteaux sont en hébreu.
Olivier Lefebvre
Boulangerie indienne, avenue Victoria |
Olivier Lefebvre
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