lundi 8 octobre 2012

Passé ouvrier, présent familial



      Maisons de briques et familles font bon ménage


Maisons de brique en rangée, rue Mackenzie

En débutant ma marche au nord-ouest du secteur Côte-des-Neiges/Outremont, je remarquai à quel point le chemin de fer semble avoir eu une grande influence sur le développement du secteur. Tout d’abord, on y retrouve de vieux vestiges d’ancienne industrie (soit toujours en fonction ou abandonné). En m’avançant dans le secteur résidentiel voisin aux alentours des rues Vezina et Mackenzie, j’ai vu plusieurs maisons qui ressemblaient aux industries des alentours. Elles sont faite entièrement de briques brunes, elles sont cubiques et en rangée. Ceci évoque pour moi un petit manque d’originalité, car l’homogénéité est trop présente à mon goût. Visuellement parlant, ces maisons suivent toutefois bien la tendance « industrielle » du quartier par ses matériaux et ses couleurs qui ressemblent beaucoup aux complexes industrielles d’antan. Considérant sa localisation et son environnement immédiat,  je vois ici la possibilité pour une jeune famille, qui trouve travaille dans le secteur, d’habiter un logement suffisamment grand pour y abriter une famille de taille moyenne sans avoir à débourser une énorme somme pour le loyer. Malgré l’allure monotone brunâtre des façades, je me sens bien dans ce quartier, car la présence abondante d’arbre améliore, selon moi, la condition de vie des citadins.



      Un surprenant quartier pour enfant



Garderie, rue Courtrai

Toujours à l’ouest de la Côte-des-Neiges, dans ce petit quartier dont l’histoire industrielle est apparent (ex : présence de voies ferrées, complexes industrielles abandonnés ou vieillissants), je fus surpris de remarquer à quel point le quartier semble bien aménagé pour les jeunes familles. Tout d’abord, je remarquai au long des rues Mackenzie et Courtrai, un nombre ahurissant de garderies privées localisées dans des immeubles résidentiels. Plus précisément, ce sont probablement des mères de famille qui ont transformé leur milieu de vie en milieu de travail pour, entre autres, servir à la communauté. Tel que vu sur les photos ci-dessus, j’ai retrouvé au-dessus de 5 garderies résidentielles sur la même rue entre deux intersections. Il va de soi de dire que les jeunes familles sont fortement présentes dans ce quartier et cela me surprend, car je ne m’imaginais pas Côte-Des-Neiges de cette façon.. De plus, une fois rendu sur la Côte-des-Neiges, j’ai retrouvé une maison de naissance, une autre institution qui pourrait encourager la forte densité des jeunes familles dans ce secteur.

Les parcs : qualité de vie pour un quartier



Module pour enfants, rue Wilderton

Enfin, je remarque à quel point le nord-ouest de Côte-des-Neiges acclimate les conditions nécessaires pour une famille avec de jeunes enfants. En plus d’une abondance d’espaces verts pour profiter des belles journées, la plupart sont muni d’aire de jeux destinés aux bambins. Le parc Kent, situé au nord de Van Horne et adjacent à l’est de la rue Côte-des-Neiges est muni de plusieurs infrastructures sportives pour assurer que les jeunes qui désirent bouger puissent jouir des infrastructures nécessaires à une distance raisonnable de leur domicile.
Stationnement familiaux, parc Kent
Je fus même très agréablement surpris lorsque j’ai remarqué, tel que vu dans la photographie ci-dessous, la présence d’un stationnement réservé aux familles à l’une des entrées du parc. De plus, tout au long des rues résidentielles telles que Hudson et Appleton, j’ai remarqué la présence de pancarte mentionnant que celles-ci sont des corridors scolaires où les traverses piétonnes sont nombreuses et que la limite de vitesse tolérée est de 30 km/h. Je crois que les installations nécessaires pour protégés les enfants et encourager la vie en ville pour les familles représente à quel point ce quartier est orienté pour promouvoir la vie en ville sécuritaire pour les jeunes enfants.

Une fracture économique
 
Frontière Ville Mont-Royal et Côte-Des-Neiges

Au Nord du terrain à l’étude passe un long chemin de fer qui modifie plutôt fâcheusement le paysage. En plus de forcer la construction de viaduc et d’impasse pour les voitures, j’ai remarqué que le chemin de fer sert de ligne de ségrégation entre les deux types de populations qui vivent dans ce secteur. On retrouve de vieilles industries désuètes à quelques pas de luxueuses maisons de ville. De plus, j’ai vu que, de l’autre côté du chemin de fer, on retrouve la ville Mont Royal, un des quartiers les plus riches et huppés de la région. Ce contraste entre les riches et les pauvres à proximité me choque et me force à me questionner sur la répartition des logements abordables opposés aux logements dispendieux. 
Sur le chemin Bates, j’ai remarqué une rénovation urbaine forte par l’installation de géant complexe condo dans un secteur industriel dont sa survie semble être en péril. Je pense que cette transformation sera positive pour le quartier puisqu’elle amènera un vent de nouveauté. Toutefois, toute cette rénovation se fera à quel prix. Expulsera-t-elle les pauvres au profit des riches ?



 

Côte-Des-Neiges : Le cosmopolite



Bibliothèque interculturelle, Côte-Des-Neiges


Tout au long de ma marche, de Décarie en traversant Côte-des-Neiges, Van Horne jusqu’à l’avenue Vimy,  j’ai remarqué une présence prononcée de différentes ethnies autres que blanche/québécoise. Plusieurs communautés se côtoient dans ce secteur ce qui oblige la présence accrue de différents commerces cosmopolites et différents instituts souvent reliés à leur religion. Je me plaie dans ce genre de secteur puisque c’est le genre d’endroit où on peut savourer différents mets des quatre coins du globe dû à cette mixité ethnique. Pour ma part, j’adore vivre dans un endroit où les différentes saveurs et odeurs nous laisse voyager tout en restant sur place. De plus, j’ai été agréablement surpris que toutes ces communautés sans côtoient sans friction apparente. En généralité, les tensions culturelles créent certains froids entre certaines communautés, mais le quartier Cote-Des-Neiges pourrait être une exception à cette règle. 
Boulangerie indienne, avenue Victoria
Parmi les populations arabes, latines, noires, etc., je remarquai une présence notable de la communauté juive dans ce secteur. Au fait, je retrouvais plusieurs marcheurs dont l’habit démontrait clairement l’appartenance à cette religion. En plus de l’hôpital juif qui se situe dans ce secteur d’étude, j’ai retrouvé plusieurs institutions juives destinées à faciliter leur intégration dans Montréal tel un centre hébergement pour personnes âgées juives, des boulangeries Cacher, des centres socioculturels juifs ou bien simplement des ambulances dont les écriteaux sont en hébreu.  

Olivier Lefebvre

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