Station Université de Montréal |
Mon
parcours débute ici, station Université de Montréal. C’est à cet endroit précis
où des milliers d’étudiants se croisent matin et soir, plus ou moins pressé à
gagner leurs salles de cours. Clef de voûte du fonctionnement universitaire, le
métro alimente le campus en étudiants dans une cadence incessante. Sur ou sous
terre, le lieu fourmille, bercé par les horaires scolaires. Les abords de la
station étant fournis en espaces verts deviennent le lieu idéal pour les
rassemblements des initiations ou de tout autre événement. Aujourd’hui, les
initiations regroupent une foule de super héros. Les rochers disposés par-ci
par-là deviennent des salles de lectures improvisées où se logent élèves
studieux et lecteurs invétérés. Des personnes se font la bise, d’autres
s’embrassent, ici on se quitte, là on se retrouve… La station de métro fait
partie intégrante de la vie universitaire.
Oasis
de verdure
Parc Joyce |
Passé
la frénésie des abords du campus universitaire, le parc Joyce vient interrompre
cette animation énergique pour nous ramener enfin au calme. Malgré ses petites dimensions,
ce coquet parc, isolé de l’activité urbaine, invite à la relaxation. La densité
végétale est telle, que lorsque l’on est à l’intérieur on se sent loin de tout,
coupé de l’extérieur. Les arbres et leurs statures apparaissent comme des
remparts et protègent cette forteresse de verdure. Sur un banc, un couple d’adolescents
venu chercher de la tranquillité et de l’intimité, s’échangent des paroles
qu’eux seuls entendent. Un tapis vert recouvre la surface, que les écureuils
ont plaisir à fouler. Je suis charmé par les qualités de son aménagement et cette
volonté de recréer un milieu quasi sauvage. À mon tour, je décide de profiter
de cet endroit et m’installe un court instant sur un banc.
Sentiment
de liberté pour les chiens du quartier
Parc à chiens, rue McEachran |
Mon chemin se
poursuit en descendant vers le Nord. Dans une zone sans réelle activité, un
anneau de verdure m’interpelle. Je demeure surpris de trouver cette attraction
urbaine dans cette partie du quartier. C’est ici, le long de la voie ferrée,
que les chiens du quartier se sont donné rendez-vous. Lieu de rencontre de la
gente canine, mais pas seulement, on vient flâner et se divertir. À l’abri des
regards, on se fait la cour. L’endroit est isolé, seuls les habitués y
connaissent le chemin. On arrive la laisse au cou et passé le sas de la porte
d’entrée c’est la délivrance. C’est un avant-gout du paradis pour les chiens,
qui tout au long de leurs journées restent enfermés entre quatre murs. Là, ils
goutent pour quelques instants à la liberté. Les maîtres se réunissent sur un
banc et causent de la pluie et du beau temps. Un train passe de temps en temps
ce qui a pour effet d’en exciter certains.
Stanislas Auto!
Congestion sur l'avenue Dollard |
Mirage
Ruelle entre Wiseman et Stuart |
Derrière
ce bouillonnement, il me semble apercevoir un mirage. Une ruelle déserte entre
le métro et l’avenue Dollard, à deux pas du collège. Comme une illusion, la
ruelle m’invite au songe et à l’évasion. On ne distingue pas sa fin et ma
curiosité me pousse à la parcourir. Elle reste imperturbable, le silence
demeure de mise. Elle rompt intégralement avec son environnement et l’agitation
de l’avenue Van Horn. Pas même la fanfare de klaxons en représentation sur la
proche avenue, vient la déranger. Les feuilles rampent sur le sol et colorent
le bitume gris. La végétation s’empare progressivement du lieu, ce qui lui
ajoute un brin de romantisme et de poésie. La couleur des
feuilles sur les arbres nous révèle que l’automne est bien là. Le temps s’arrête
quelques instants…
Charles Lopez
Charles Lopez
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